chapitres 8
Kapeyakwaskonam (Une Flèche)
Le chef Une Flèche signa le Traité n° 6 en 1876. Il avait la même mission que Louis Riel, soit la protection de son peuple et de ses droits. Il fut accusé de trahison contre le gouvernement canadien. (Information tirée d’un article de John Lagimodière dans Eagle Feather News)
Situé au cénotaphe du chef One Arrow dans le cimetière Saint-Boniface. Prôche a la tombe de Louis Riel, le chef One Arrow est à quelques pas vers l’est. Tenez-vous face au mémorial en pierre, à environ 10-15 mètres.
Une Fléche était le chef d’une bande de Cris des saules dont la réserve était la plus rapprochée de la communauté métisse de Batoche. Fils d’un marchand de la Compagnie de la baie d’Hudson (CBH) appelé George Sutherland et de sa seconde épouse Pasikuis, Une Flèche est né vers 1815. Il a été l’un des trois chefs qui s’étaient opposés à la signature du Traité n° 6 au fort Carlton en 1876. À un certain point pendant les discussions, il enleva ses vêtements et debout devant les commissaires et 2 000 autres personnes, il déclara :
« Je suis venu au monde tout nu, je n’avais rien alors, je n’ai rien aujourd’hui. Avant l’arrivée de l’homme blanc, nous avions le bison qui nous donnait de la nourriture, des vêtements et des tentes. Nous avions des petits fruits. Nous avions la protection du Grand Esprit. Vous êtes en train de nous enlever la vie. »
Bien qu’il air signé le traité quelques jours plus tard, il n’établit pas sa bande sur la réserve désignée avant une tentative ratée en 1879 de trouver des bisons dans les collines du Cyprès. En 1882, en raison de son âge et de ses infirmités, Une Flèche essaya de démissionner comme chef. Un fonctionnaire du ministère des Affaires indiennes le convainquit de demeurer chef. La vie sur la réserve de 16 milles carrés était dure et ce n’est qu’en 1884 que la bande commença à recevoir les instruments aratoires, le bétail et la formation qui avaient été promis aux termes du Traité n° 6. La même année, il participa à un conseil de chefs auquel assistait Gros Ours pour discuter des actions non violentes à entreprendre pour forcer le gouvernement canadien à s’acquitter de ses obligations. Étant donné les griefs de sa bande et la proximité de Batoche, il n’a pas été surprenant qu’il participe avec sa bande à la résistance armée contre les forces canadiennes envoyées dans la région pour supprimer les efforts de Riel, de Dumont et des autres personnes opposées à l’autorité canadienne. Il n’est pas clair si Une Flèche a été un participant volontaire ou s’il a été forcé de se battre en raison de l’intimidation des Métis. Une version des événements veut que le conseiller agricole de la bande, un Métis nommé Michel Dumas, ait convaincu les Autochtones d’abattre leur bétail et de se joindre aux partisans de Riel à la mi-mars. Le consensus des historiens semble soutenir son point de vue selon lequel on l’a mis au défi de se battre. On l’avait vu, lui et des membres de sa bande, à la bataille du lac aux Canards et autour de Batoche jusqu’à sa capture le 12 mai 1885. Toutefois, ses descendants maintiennent qu’il était un bon ami de Louis Riel et un participant volontaire et actif à la résistance.
Une Flèche a été traduit en justice pour répondre à une accusation de trahison à Regina le 13 août 1885. Faisant face à un système de justice non familier, à des accusations dont il n’avait aucune idée et à une traduction médiocre des actes de procédure, le chef était déconcerté et confus par l’ensemble du processus. Une partie de l’accusation officielle indiquait que lui-même et d’autres « s’étaient rassemblés et réunis de manière malveillante et félonieuse contre notre Souveraine la Reine, sa Couronne et sa dignité ». Après avoir entendu la traduction des accusations en cri, il demanda si le traducteur était ivre. Comment avait-il pu « enlever le bonnet de la Reine et la poignarder dans le dos avec son sabre » alors qu’il ne l’avait jamais rencontrée? Après avoir été trouvé coupable, il a avancé qu’il avait été contraint par Gabriel Dumont de quitter sa réserve et de se joindre aux Métis. Il n’avait tiré sur personne et n’avait jamais eu l’intention de le faire.
Condamné à trois ans de prison au pénitencier de Stony Mountain au Manitoba, Une Flèche tomba gravement malade après sept mois d’incarcération. Incapable de marcher, il a été amené d’abord à l’Hôpital de Saint-Boniface, puis au palais de l’archevêché de l’évêque Alexandre Taché, où il mourut le dimanche de Pâques 25 avril 1886, deux semaines après être sorti du pénitencier. S’étant converti au catholicisme à un certain moment pendant son emprisonnement ou peu de temps après, il a bénéficié d’un enterrement catholique dans le cimetière de la cathédrale. Bien qu’on ait pu installer un repère de tombe, celui-ci, comme des milliers d’autres dans le cimetière, disparut avec le passage des années.
Pendant plus d’un siècle, les résidents de la réserve d’Une Flèche ont cru que leur ancien chef avait été enterré sur le territoire de la réserve. Finalement, au milieu des années 1990, ils ont obtenu le certificat de décès du chef et appris qu’il avait été enterré à Saint-Boniface. En réponse aux personnes qui croyaient que ses restes devraient être rapatriés, les aînés de la réserve ont avancé que le Grand Esprit voulait qu’il demeure où il était. On a commandé une pierre tombale impressionnante pour commémorer Une Flèche et on l’a installée à quelques pieds de distance de la tombe de Louis Riel. Toutefois, en 2005, sa présence spirituelle commença à se manifester pendant une suerie et d’autres cérémonies sur la réserve. Finalement, une cérémonie de la tente tremblante a été organisée pour communiquer directement avec son esprit. On a déterminé qu’Une Flèche voulait revenir chez lui. On a donc entrepris des démarches pour obtenir la permission d’exhumer ses restes, qui a été accordée par le gouvernement manitobain et les autorités ecclésiastiques. Avec l’aide de chercheurs contractuels et d’un archéologue, les restes, dont l’emplacement n’était plus marqué depuis longtemps, ont été localisés vers la fin d’août 2007 en utilisant la technologie du géoradar et les « mouvements de la tête » de certains aînés qui participaient aux recherches. Il est important de noter que la plupart des tombes du cimetière sont placées dans un axe nord-sud, mais que la tombe d’Une Flèche était placée dans un axe est-ouest pour respecter les traditions autochtones.
Le peuple de One Arrow et les Métis étaient amis. One Arrow First Nations en Saskatchewan est la communauté la plus proche du village métis de Batoche. |
À contrecœur, son chef Une Flèche avait signé le Traité #6 en 1876. |
Quand Louis Riel est revenu en Saskatchewan pour aider aux Métis à protéger leurs droits et établir un gouvernement provisoire, Une Flèche assistait à leurs rencontres. |
Ce chef était mécontent du non-respect des traités de la part du gouvernement. |
Sa communauté, comme bien d’autres communautés autochtones, crevait de faim. |
Quand Gabriel Dumont et Louis Riel ont approché Une Flèche pour lui demander de se battre avec eux à Batoche, il a accepté. Leur mission était la même |
De plus, il y avait des liens de famille avec beaucoup de mariages entre les Métis de Batoche et ceux de One Arrow First Nations. |
La guerre a été perdue, et les participants Métis et Premières Nations à Batoche ont été poursuivis en cours. |
Une Flèche a été accusé de trahison contre le gouvernement Canadien à cause de sa participation dans la Résistance métisse de 1885. |
Emprisonné à Stony Mountain, il a été relâché après quelques mois pour cause de maladie et il est mort peu de temps après. |
Pour bien des années, les citoyens de One Arrow First Nations croyaient qu’Une Flèche reposait dans leur communauté. |
Quand ils ont trouvé le certificat de mort, ils ont été surpris d’apprendre que leur chef avait été enterré dans le cimetière de la Cathédrale au Manitoba. |
La communauté voulait rapatrier leur ancien chef, mais leurs ainés ont conseillé de le laisser à Saint-Boniface. |
Ils ont quand même érigé une pierre tombale près de la tombe de son ami Louis Riel. Les paroles d’Une Flèche y sont inscrites « Ne maltraitez pas mon peuple. » |
Douze ans plus tard, pendant des cérémonies sacrées, c’est arrivé que le jour de sa cérémonie de ré-enterrement en Saskatchewan est le même jour qu’il avait signé le Traité #6 — le 28 aout. |
Le matin de cette cérémonie dans la communauté One Arrow First Nations, on a vu une éclipse de la lune. |
Le chef Une Flèche s’est rendu chez lui en 2007 – 120 ans après sa mort. |
Ka-payak-waskonam, nous vous remercions pour votre amitié et pour votre courage. |
Li peup di One Arrow pi li Méchisse l’ita di bon z’ami. |
Li Premyerre Nasyon One Arrow an Saskatchewan sonta la komunôti la plus prosh dju villaj méchisse di Batosh. |
Mêm si y fila pâ pour ferre sâ, leu shef, Une Flèche, l’ava signi l’tretti #6 an 1876. |
Kan Louis Riel la r’vnu back an Saskatchewan pour édi li Méchisse a prâtiji leu drwa pi einstalli ein gouvarnman tanpârerre, Une Flèche l’ita a leu rankont. |
Ste shef l’ita pâ kontant kli tretti l’ava pâ iti respekti par li gouvarnman. Sa komunôti krèva d’fein, kom bein d’izôt komunôti Otoktonne. |
Kan Gabriel Dumont pi Louis Riel la dimandi a Une Flèche di s’batte avec izôt a Batoche, yâ dji wè. |
Y l’ava la mêm misyon – d’y s’batte pour leu drwa pi prâtiji leu peup. |
Aparsâ, y l’ava bein di lyein di faméye a kouze di bein di mariaj ant li Méchisse di Batoche pi li seuze di Premyerre Nasyon One Arrow. |
La gerre lâ iti pardju pi li Méchisse pi li Premyerre Nasyon ksa lâ parchisipi a Batoche, lâ iti amni an kour. |
Une Flèche lâ iti akuzi d’êt ein trêt kont l’gouvarnman cadadjyein, paski lâ parchisipi dan la Risistans méchisse di 1885. |
Y l’ita an prizon a Stony Mountain, pi lâ iti lâshi kuk mwa apra, paski l’ita malad. Y li morre kuk tan apra. |
Pandan bein di z’anni, l’mond di Premyerre Nasyon One Arrow y pansa k’Une Flèche y r’poza dan leu komunôti. |
Kan y l’ava trouvi li papyé su sa morre, l’ita bein supri di sawerre k’leu shef l’ita anterri dan simchyerre d’la Katidral dju Manitoba. |
La komunôti voula l’ram’ni back leu ansyein shef mi leu z’éni lâ dji d’l’lessi a Saint-Boniface. |
L’onva kan mêm monti enne pyerre pour sa tonb a kôti di sel di Louis Riel. Li mô d’Une Flèche ita ikritte latsu : « Tretti pâ mal mon peup. » |
Douze z’anni apra, pandan di sirimâni sakri. |
San l’awerre organizi sâ dimêm, l’jour d’la sirimâni pour l’anterri an Saskatchewan l’ita li 28 août, l’mêm jour ki l’ava signi pour ferre parchi dju Tretti #6. |
L’matein di ste sirimâni-lâ, dan la komunôti di Premyerre Nasyon One Arrow, lâ vu ein iklips d’la lune. |
Une Flèche l’ita r’tourni back shizeu an 2007, 120 z’anni apra sa morre. Sa ti r’marsi pour ton amichyé pi ton kouraj Ka-payak-waskonam. |